Et hop, j'entame déjà mon neuvième mois à Montpellier. Presque le temps d'une grossesse. Pour accoucher de quoi au fait ? D'un sourire ? D'un sourire au lèvre et l'assurance d'avoir fait le bon choix ?

Je n'en étais pas sûr vraiment. Je m'en suis rendu compte que récemment : aucun retour n'est possible maintenant.

Autant voir le bon côté des choses et essayer de le vivre le mieux possible.

J'aime bien des fois ma philosophie à deux balles, ça me fait rire.

J'ai donc décider de dédier ma vie à ce magasin à la con. Un magasin de quoi ? Disons plutôt, un atelier de r*eprograp*hie. (Je mets deux stars parce que quand même, je ne tiens pas du tout à me faire googler, la province, tout ça ...)
La r*eprograp*hie, c'est ce qu'il reste quand l'imprimante à jet d'encre risque d'être asphixiée par trop de tirages et que les quantités sont trop faibles pour tirer de l'of*f*set chez l'imp*ri*me*ur. Tout, ça n'est qu'une histoire de quantité et donc de prix. De plus, ce métier s'est terriblement informatisé et c'est là que j'interviens.
Théoriquement.
Optimiser les gros tirages couleurs, faire des cartes de visite, affiches, flys au km, dossier reliés, tout ça, tout ça. De 9h00 à 19h30 du lundi au vendredi. Des fois même le samedi. Souvent, j'arrive à m'octroyer une petite 1/2 heure pour bouffer le midi. C'est vraiment le mauvais côté. Ne plus avoir tellement de temps libre.
Le bon, ma foi, c'est de pouvoir faire copain avec toute une catégorie de gens que je n'aurais jamais connu à Paris dans ma vie d'avant : des artistes, des patrons de bars et de resto, des théâtreux, des boites de prod (concerts, ciné ...) On est relativement au courant de toutes les soirées sur Mtp, tout le temps invité au soirées de la m*aison d*es r*elations in*ternatio*nales. Il y a aussi des bons côtés. L'information passe par chez nous. voilà , si, longtemps, j'ai pensé à quelques trucs du style "I made my excuses and left", j'opterai finalement pour "Twentieth century" qui dit "I learned a lesson from the 20th century [...] sometimes the solution is worse than the problem, let's stay together." Alors, oui, je reste et le dernier Pet Shop boys - fundamental - dont sont tirés ces deux trois citations, c'est vraiment de la balle.