Je suis actuellement en train de lire le bye bye Blondie de V. Despentes et je suis agréablement surpris. J'avais déjà essayé de lire quelques pages comme ça de ses autres bouquins, je n'avais alors pas trop insisté. Despentes c'est toujours sulfureux. Et là . Je ne me suis pas posé de questions. Je l'ai acheté. L'histoire c'est la vie d'une ado keuponne période post-punk et pour l'instant j'en suis là . Elle a été internée de force en HP par ses parents et a fait la connaissance d'Eric, un mec d'un milieu très bourgeois qui ne déteste pas la mouvance skin et Polnareff. Autant dire que le contexte social, je le connais. Elle et moi avons *approximativement* le même age. Autant dire que ce bouquin deviendra un film, tant il est témoin d'une époque révolue et si je pouvais en acheter les droits et faire le film, ben je le ferais.
Il y a des passages très forts dans ce livre, notamment lors de son internement en HP. Très forts. Je chialais presque d'ailleurs. Bon ok, Joni Mitchell "For the roses" version big band dans les oreilles, ça n'aide pas non plus. C'est ce que j'aime chez Despentes en fait. Des vraies perles de littérature dans un océan de banalités, de trucs mal écrits, de choses à côté, comme un flamby dans des carottes rapées.
Ca me rappelle Duras tiens. Il faut lire au moins les textes faciles de Duras comme par exemple "la vie matérielle" un recueil de textes finalement proche de l'écriture du blog. Je n'ai jamais cru en l'autoproclamée Durassienne "Christine Angot" qui manquait vraiment de sincérité. Il faut lire à cette occasion l'article sur les familles d'Outreau dans Têtu à la façon du "sublime forcément sublime" de Libération lors de l'affaire Grégory. Vraiment je n'y ai jamais cru. voilà , moi je crois que dans sa folie rêvée ou avouée, Despentes me parait plus juste niveau Durassien.