Vartan, je suis fan depuis que je suis tout petit. D'abord, chanteuse préférée de ma mère, j'ai été bercé d'abord à ses titres sixties. Le début des années soixantes, ça me paraissait déjà loin, une éternité, ringue à mort. Je me souviens encore écouter "comme un garçon" et m'entraîner à faire des claquettes en 1974 dans notre appartement de la rue Erard à Paris. Mon père était entré en hurlant pour me demander d'arrêter mon bordel. J'avais 6 ans. Mon électrophone était orange.

A cette époque, il y avait les variétoches du samedi soir. Les "numero un" des Carpentier. Evidemment, je n'en manquais pas un seul. Des vrais shows comme on n'en verra jamais plus. Après, j'écoute Sylvie un peu moins. Je grandis. A l'école primaire, déjà , avouer qu'on aime Sylvie Vartan, c'était avoir des goûts de fille. C'était montrer sa faiblesse. C'était donner le bâton pour se faire battre. Ne parlons même pas du collège ou du lycée. C'était encore pire. On oublie Sylvie.

Je la retrouve réellement en 1999. L'olympia pour son "Tour de siècle". Les costumes sont de Gaultier. En plus de son répertoire habituel, elle rendit hommage à un siècle de music-hall dans un medley de 23 minutes qu'elle conclut par "mon homme" de Mistinguett. Il y avait une jolie émotion dans ce spectacle, quelque chose de presque religieux.

Pour l'occasion, j'avais emmené ma mère à ce spectacle. C'était la première fois que je sortais seul avec ma mère. Mon père n'était pas fan. Les circonstances se sont alors réunies pour faire de ce soir là , quelque chose d'inoubliable avec son lot de larmes, d'émotion et de confidences.

Lorsque l'intégrale live RCA 1970-1983 est sortie, j'ai profité de la bienveillance de mon père-noël perso pour me l'offrir. J'ai alors découvert combien Vartan était une performeuse hors-pair.

voilà , j'ai eu 36 ans. J'assume complètement mon côté variet'. Et putain que ça fait du bien.

Ouverture :
Cet instumental est l'ouverture de la deuxième partie du palais des congrès (1977). Très show à l'américaine. Robe zébrée sur la pochette très-très sexy qui laisse apparaître de belles jambes. La photo était d'Helmut Newton, je crois bien.

Georges :
Morceau mi-tango mi-disco, un hommage appuyé à un Georges que je connais.

Ne pars pas comme ça :
VF du "Don't leave me this way" de Thelma Houston. Pas mal.

Ne me quitte pas :
Je ne savais pas qu'elle avait repris ce titre. Je dois l'avoir au moins dans 4 versions. J'adore cette chanson et pourtant, je déteste la version de Brel avec toute sa théatralité à deux balles. Sylvie en fait aussi 4 tonnes et demi, mais ça marche, j'y crois. C'est avant tout une excellente comédienne.

Merveilleusement Désenchantée :
Même chose qu'au dessus, elle a dû inventer le minaudage. Joli texte en plus.

Medley rock 1999 :
  • Je n'ai pas pu résister : VF de "You keep me hanging on" des Supremes
  • Donne-moi ton amour : VF de "gimme some lovin'" du Spencer Davis Group
  • Memphis Tennessee : une chanson de Pierre Barouh pour et avec Daniel Gérard.
  • Le bon temps du Rock'n'roll : VF du "old time Rock And Roll" par Bob Seger.
Quand Sylvie chante du rock, ça roxx et ça lui va bien. Il me semble que "le bon temps du rock and roll" lui était au départ destiné et Johnny lui a piqué.

Manana-tomorrow :
Je ne connaissais pas celle là . Une jolie découverte sur l'album "palais des congrès 1983" Une chanson sur l'espoir des "lendemains" qui chantent.

La prmière fois qu'on s'aimera :
Duo avec Sardou. Le bonhomme n'est pourtant pas ma tasse de thé, on ne peut néanmoins pas nier qu'il y a de la puissance dans cette voix. ce qui précède la chanson est un sketch absolument hilarant avec Jacky Sardou qui cherche son fils en plein spectacle de Vartan.

Medley Rock 1972 :
  • Rock n'roll Music de Chuck Berry
  • Never been to spain de Hoyt Axton et reprise par Presley, il me semble ...
  • Proud Mary du Creedence clearwater Revival, popularisée par Ike et Tina Turner.

cf. medley rock 1999

La drôle de fin :
Moi aussi, je voudrais bien savoir où vont les hommes quand ils s'en vont ...
Au dépôt ?

L'amour c'est comme les bâteaux :
Dans la série "l'amour, c'est comme ..." les bâteaux, une cigarette, au choix, j'ai préféré les bâteaux (vu d'un peu loin, c'est toujours beau ...)

Petit Rainbow :
Souvenir de gosse très présent encore. J'a-do-rais cette chanson. Vraiment. A présent je continue de la trouver seulement *marrante*

J'ai un problème :
Les vacances à Sète avec mes parents et ma grand-mère. Isa, ma soeur est bébé. Mon père écrase un énorme scorpion et se castagne la gueule avec des types qui passent à fond "Money" des Pink Floyds dans le Juke-box du bar en face de l'appartement.

Par amour, par pitié :
Un des très rares titres que j'aime dans sa période sixties.

Gloria :
Celle là aussi, je ne savais pas qu'elle l'avait reprise. Incluse dans son 'live in las-vegas 1982' un peu raté à mon goût.

Tourne, tourne, tourne :
VF du "turn, turn, turn" de Pete Seeger un classique folk-rock qu'elle transcende littéralement lors du spectacle de 1999 à l'olympia. Un moment de communion rare. Je me revois en train de chialer, c'est dire.

Non, c'est rien :
Issue de l'olympia 72, cette chanson est une pièce de théatre à elle toute seule. Un vrai truc de folle hystérique. Faut aller chercher l'explication du côté des films d'Amoldovar.
Grandiose.

Mon père :
heu ... no comment.

Encore :
J'aime penser que ma mère aimerait celle là . Je suis sûr que si elle écoute la précédente, elle est définitivement prête pour se lâcher sur celle là .

La Maritza :
Chanson Symbole de Sylvie Vartan. Ca me gêne de penser que la liberté dont elle parle est celle du poulailler de poules libres avec des renards libres autour. Mais bon, ce titre est très fort néanmoins rien que pour l'évocation de son enfance. Je revois encore ses larmes lors de "l'envoyé spécial" qui lui était consacré lors de son retour en Bulgarie.

Aimer :
Chanson minimaliste. Une succession de verbes, quelques accords de piano. La difficulté de ce titre réside alors dans l'interprétation. Ce qu'elle arrive fort bien à produire. De l'émotion pure.
Spéciale dédicace à elle et lui que j'adore.