L'auberge espagnole à l'UGC cité ciné les Halles à la séance de 14h45. Désert le ciné, jamais vu ça. Elles étaient toutes à Paris Plage ou quoi ?

On avait dit qu'on écrirait une petite bafouille sur l'Auberge espagnole de Cédric Klapisch. Personnellement, je ne suis pas fan du bonhomme et encore moins de Romain Duris, mais bon, il a eu mes faveurs, tant j'entendais du bien de ce film et par des gens en qui je pouvais avoir confiance. Quoique.
Ce monsieur s'est spécialisé dans la comédie sociale. Késaco ? C'est une comédie qui étudie les rapports entre deux ou trois segments de la société pour mettre en valeur des attitudes aussi banals que la tolérance, l'antiracisme etc... Les segments en question pourront être à loisir les jeunes, les vieux, les riches, les pauvres, les beaufs et les autres, les étrangers et les indigènes, parfois même autant de combinaisons possibles entre les différents terme cités.
Ici, c'est l'histoire du gars Xavier (Romain Duris), jeune minou de 25 ans qui a presque terminé ses études et qui va effectuer un DEA à Barcelone dans le cadre des échanges européens Erasmus. Et alors là , plus de maman, plus de copines, plus de repères, plus rien. Tout est à reconstruire. Evidemment, Xav va connaître des plans galères (très peu car c'est pas le but du film, hein ?), mais très vite, il va trouver une piaule dans la Maison du Bonheur genre le studio d' Union Libre mais sans la Christine Bravo. Tout plein d'étudiants/es comme lui mais anglais, italiens danois, allemand, belges, espagnols et j'en oublie peut-être. Apprenons à vivre ensemble, à baragouiner le même espéranto. Soyons européen et prenons le meilleur de tous. Ca se précise, hein, le concept de "comédie sociale". Alors bon, dit comme ça, on sent comme un mépris venant de moi et pourtant je vous assure que je n'ai pas boudé mon plaisir. Mais bon, les situations finalement sont toujours autant prévisibles et c'est dommage quand on en est à son 4ème ou 5ème film.
Ce qui m'a gonflé grave :
Cette façon de décrire une réalité industrielle et sociale façon film des seventies. Vous savez les plans accélérés sur une vue d'avion des autoroutes de la région parisienne. Ou les plans accélérés des fonctionnaires dans les administrations et ministères. C'est caricatural à souhait.
Audrey Tautou. Elle m'énerve, et c'est pas de sa faute.
J'ai bien aimé :
ben, tout le reste. L'histoire, les acteurs, Romain Duris, finalement pas si mal quand il se coupe les cheveux et rase son horrible bouc, carrément mignon dans certains profils.
J'ai kiffé grave.
Barcelone, cette ville est très vivante et très belle, c'est vrai.
Judith Godrèche. Sublime dans son rôle très romanesque de Anne So' sorte de Madame de Renal stendhalienne aux désirs enfuis très profondéments. Elle me faisait hurler de rire dès qu'elle ouvrait la bouche.
La fin du film. Mais bon, je ne m'étendrai pas.

Voilà , j'espère que j'aurai suscité en vous le désir de voir le film sans en dévoiler trop l'histoire.
Il se laisse bien voir, et sûrement, il se laissera bien revoir. Forcément.

(Je ne vous ai pas dit que maintant quand je regardais à la télé la Boum 1 avec Sophie Marceau, je chialais à la fin ? C'est dingue non ? Mais on en reparlera, de ces moments sublimes au cinéma, là c'est une seconde du film qui me fait chialer, moins d'une minute. Et là , croyez-moi Pinauteau, il l'a pas fait exprès.)