Soirée Spéciale Bowie sur Arte, Furyo, le concert de l'olympia ensuite. Je viens de mettre une k7 dans le scope. Je ne pense pas pouvoir regarder le concert avant d'avoir vu celui du 24/09 au Zénith. Bowie, pour moi, c'est un peu Dieu sur terre. J'y voue une admiration sans bornes depuis longtemps. Je ne sais pas ce que ça vaut Furyo 20 ans après. 20 ans déjà . Ce film vaut surtout pour la musique de Sakamoto, belle, nostalgique, j'ai toujours 14 ans quand je vois Furyo. La dernière fois personnellement que j'ai entendu le thème principal de Furyo, c'était l'année dernière pendant le défilé rétrospectif de Saint-Laurent. Etait-ce l'émotion de regarder ce défilé ou bien de voir remonter à la surface une période étrange que j'ai détesté vivre. Le début d'une adolescence tourmentée où le choix de devenir bien ou mauvais est encore possible ? Probablement un peu des deux. Je me suis mis à pleurer. Et oui, encore. Je me souviens de l'ange blond du film (Bowie pour ceux qui suivent pas), je me souviens de cette attraction entre deux hommes. Je me souviens avoir été amoureux fou de Frédéric B à cette période. Depuis, Frédéric B a dû se marier, avoir des enfants, et je sais qu'il a très bien réussi ses études et probablement sa vie. Heureusement qu'il est devenu gros, moche, hein, et con, j'espère aussi ! Il avait qu'à m'aimer ct' andouille. Le régime pâtes quand on arrête le football, ça te tue des mecs, c'est pas croyable. Tout ça pour en revenir à Furyo. Une musique de film que j'avais enregistrée sur une K7, j'avais emprunté le disque à un copain, à l'époque, j'étais pas bien riche. Je l'ai toujours cette K7. J'ai jamais pensé à le racheter ce disque. La K7 audio pourrave. C'est aussi ça le charme des vieilles choses. Ca nous met en condition pour une audition particulière. J'écoute Furyo. J'ai 14 ans. Je commence à fumer. Mon père m'engueule assez souvent. J'aime Frédéric B.
Hélas, mon père est mort au début de l'année. Frédéric B a bien changé. Depuis, je pleure mon père et je pleure l'étrange beauté de Frédéric B.

Une spéciale dédicace à Michèle Halberstadt pour tout ce qu'elle m'a apporté dans ma vie d'ado tourmenté. Sa passion pour Brando et sa passion pour Bowie. Michèle, je t'aime.