Un Week-end Marathonien dans Londres qui débute vers 10h00 ce samedi pour se terminer dimanche vers 23h00. Merci Easyjet. On avait booké ce week-end avant même de connaître notre situation de nouveaux futurs pauvres. olivier étant fan de philatélie, un salon ayant lieu à Londres, c'était l'occasion rêvée d'aller y faire un tour. Je me suis retrouvé seul une bonne partie de la journée. Le problème à Londres, c'est que j'y suis allé souvent et à force d'y aller, je m'y fais rapidement chier. Paris me pose le même problème. Il n'y a plus l'effet de découverte. J'ai perdu l'innocence de mes 13 ans, hélas. Un sandwich Pain de mie concombre cheddar dans Hyde Park aurait bien servi de madeleine proustienne, mais, en l'occurence, ce 1er Mars, il flottait dur et il faisait froid.
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Comme Londres est une place relativement chère (1£60 un petit pain au chocolat que j'aurais renvoyé dans la gueule de la vendeuse si je ne m'étais pas éloigné de l'endroit tant il était dégueulasse et rance) et que mon budget était limité, il n'était pas question évidemment de claquer du fric à tout va. J'ai commencé par les  magasins de disque sur Piccadilly. En faisant le tour de la place on tombe successivement sur HMV, Virgin et Tower Records. déjà , je peux m'occuper 3 heures. HMV gagne haut la main puisqu'ils font Clear Out sur une grosse partie du magasin. J'en profite pour acheter 4 albums de Radiohead et une compil de rap old school qui comprend la version de 14'37'' du Rappers Delight de Sugarhill Gang. Les prix oscillent entre £3.99 et £6.99. C'est donné pour tant de bonheur. Je prends aussi le DVD de Joni Mitchell que je n'avais pas trouvé à Miami. Je risque de prendre des tonnes de vinyls qu'on entendrait sûrement au Heaven le soir même, comme le dernier single Christine Aguilera (Beautiful) par exemple remixé par Ruffenhauer de Club69. Je me restreins. Je n'achète plus rien.



Un petit saut vers Liberty et je me limite au rayon Hommes et au Rez de Chaussé. Je repense alors au Post du Jeune Homme, quand j'aperçois des bains moussants aromatisés au chocolat blanc ou au chocolat au Lait. Je kiffe sur des petits pulls John Smedley (£95.00) et je n'achète toujours rien. Je me souviens avoir toujours trouvé les anglais un peu fou dans leur façon de s'habiller, même ça, ça a disparu. Tout a été h&misé, zaratisé, addidasisé doucement mais sûrement. En portant mon polo de rugby Vivienne Westwood avec brodé sur le dos un gros 69 qui dessine des petits personnages expliquant ce qu'est un 69, je dois être le plus punk de tous. Le problème est que je suis le seul à le savoir. Puisque personne ne peut voir ce qui est inscrit sur mon polo de rugby Car j'ai un blouson au dessus. Je retrouve Olivier sur Oxford Circus et on continue de se promener entre deux averses.



On rentre ensuite à l'Hôtel. Celui ci se trouve à Earls Court, ça fait des années qu'on descend dans le même hôtel, je me demande même si ça ne fait pas des années qu'on a la même chambre. La 21. J'aime bien ce quartier. On se croirait dans Mary Poppins. Le soir, nous décidons d'aller dans un resto indien près de l'hôtel avant de rejoindre le Heaven qui a le mérite d'être à proximité des bus de nuits mais aussi de pouvoir offrir plusieurs ambiances dans 3 salles différentes. C'est la boite qui me rappelle le plus le Palace finalement. J'adore regarder les anglais danser. Il y en a un, sorte de Brad Pitt avec 10 kg de plus  qui est à contretemps pendant tout un morceau, sa danse est lente, incroyablement sensuelle, j'aurai bien été incapable de le suivre. Les morceaux sont plutôt populaires mais les mix sont d'une bonne qualité. Evidemment, j'ai entendu le fameux mix de Beautiful de Christine Aguilera remixé par Peter RuffenHauer de Club69. Ce morceau plutôt lent est un peu accéléré, cela a pour effet de rendre une ambiance gaie et triste en même temps. Bizarre. Plus tard dans la nuit, on rentre à l'hôtel, le jeu des portes ouvertes commence...

Dimanche Matin, la fatigue dans les jambes s'est à peine estompée et il va falloir remettre ça. Un petit déjeuner frugal et attendu sera finalement le seul vrai repas de la journée. On passera la journée à se promener dans le centre et à visiter l'expo James Bond (nulle mais à quoi pouvais-je bien m'attendre ?) au musée des sciences avant de finir par boire dans la soirée un pot au Yard sur Ruppert Street où j'aurais bien trouvé un autre mari si j'en avais pas déjà eu un. Mais la vie est ainsi faite de tempos rapides et de contretemps, d'hésitations et de banales évidences. Je suis rentré au bercail. Triste et exténué.