La base de données de ma discothèque perso s'agrandit de jour en jour. J'ai commencé par le gros morceau "David Bowie" Il ne suffit pas de saisir les noms des albums. Ca aurait été trop simple. Piste par piste, je détaille chaque chanson. Qui l'a écrite, qui l'a produite, quand ? C'est tout juste si je ne cherche pas qui faisait le ménage dans le studio. L'idée, c'est de pouvoir savoir au hasard quelles chansons a été produite par Brian Eno ? Un truc de taré, j'en conviens.

Bowie, donc. Une discographie qui commence en 1966 et qui continue avec dernièrement le sublime album Heathen et la série de concerts à l'automne dernier que j'ai vu au Zénith le 24/09/2002, probablement le concert qui n'a pas eu de mal à  m'arracher des larmes tant ce type est fascinant, beau, tant je suis touché par ses chansons, sa musique, tant ce mec est visionnaire, tant ce mec a su devenir lui-même après être passé par tous les personnages qu'on connait.

Je viens de lire la très intéressante bio de Bowie par Jérôme Soligny. On revoit les seventies chahutées.On apprend comment, en rencontrant la bonne personne (Tony Defries) au bon moment, il a été propulsé la star qu'on connait. Comment il a su se débarrasser de ce type le moment opportun, du Dynasty pur sucre. La partie seventies est du pur sucre. Lorsqu'on arrive dans les eighties, nineties on perd un peu le personnage pour laisser place au mythe inaccessible qu'il est devenu. C'est dommage que la fin soit un peu baclée.

Depuis que j'ai mis sur pied cette base de données, forcément, je suis très motivé pour écouter mes chefs d'oeuvres. En ce moment, j'écoute en boucle l'album 'The Young Americans' 1975. Comme en cours de français, il faut resituer l'oeuvre dans la vie du personnage. A mon avis, celui là est l'album le plus en rupture avec ce qu'il a fait auparavant.

1975, Bowie fait la connaissance de Lennon. Il reprend Acroos the universe du dernier album des Beattles. Bowie commence à se méfier de Defries qu'il n'a pas fini de haïr. Bowie cherche le succès outre atlantique, Fame sera son premier n°1 dans les charts américains. Bowie est accro à la coke. Bowie est le premier blanc à figurer dans une émission pour noirs (Soul Train). Bowie sort d'une période plutôt rock (dernier album en date Diamond Dogs), Bowie passe ses nuits à l'Apollo de Harlem depuis qu'il habite NYC, un club pour noirs où il découvre Marvin Gaye, les Temptations, les Spinners...

Le résultat est "The Young Americans" un album dont on n'a pas encore assez estimé la porté. Bowie montre ici de réels talents pour les voix soul. Les arrangements sont sublimes. Et il y a celle là , seulement celle là , jamais produite nulle part, la 'inconnue du bataillon' It's Gonna Be Now. Rien que pour celle là , rien que pour cette putain de chanson, Bowie me montre le chemin, Bowie me montre qu'il est Dieu. Sublime. Forcément sublime.