Ce jour là , j'étais bien inspiré. J'avais commencé à écrire un *long* post, une sorte d'exutoire à ma colère, ma rage, ma douleur. J'essayais de raconter la difficulté de nos relations. Les trucs biens, les trucs moins biens. Il n'était pas très facile au quotidien. Pas facile du tout même. Il savait néanmoins faire bonne figure. Tous mes potes me l'enviaient, toutes les copines de ma frangine aussi. J'ai appris à vivre avec. Et j'ai appris à vivre sans. La situation n'a jamais été facile pour moi. J'étais l'ainé, le seul garçon, putain, ce poids sur mes épaules... Je n'étais pas très fort au jeu de l'illusion. Déception, déception, déception.
Et, bon an, mal an, il s'y est fait, à son fils pédé, il a même voulu connaître Olivier lors d'un très réussi resto (Chieng-Mai rue Frédéric Sauton dans le 5ème, je le conseille à tout le monde !!!).
Il l'avait tout de suite adopté, Olivier, je le pense sincèrement.
Mon pére s'était mis en mode [destruction on]. Je ne saurai jamais la cause de ça.

Le *seul* problème est juste qu'il m'a filé en héritage ses névroses, son mal-être, son côté chiant et tout le reste.

Alors, je voudrais lui faire chapeau bas et le remercier du fond du coeur, d'avoir fait de moi un homme. Un vrai, sauce 2005.

A l'age de onze ans, j'ai appris que mon père ne l'était pas.
...
J'étais petit quand il connu ma mère, il m'a juste adopté pour que je porte son nom, ce qu'il me révéla réellement lors de mes 17 ans.

Je n'aurais jamais assez de temps pour le remercier de ce geste.

Je t'aime et je ne passe pas un jour sans penser à toi.

Bon, la fin du long post que j'avais commencé à écrire a disparu comme par enchantement.

Dire qu'il a encore de l'autorité sur moi, même dans l'au delà !!!