29/06/2002

On s'est réveillé vers 7h45. Après un petit déjeuner gargantuesque fait de jus frais, de fruits exotiques, de charcuterie, de brioches, et de café et de lait enfin bref de tout ça, on a continué notre route vers Ouro Preto. Premier lieu de nos villégiatures. Il a bien fallu encore deux bonnes heures de route pour y arriver. On n'aurait jamais pu conduire deux heures supplémentaires hier. La nuit + la fatigue, c'était risqué et finalement on avait vu juste. Ouro Preto est à 1000 mètre d'altitude. C'est une ville coloniale du XVIII eme siècle classée patrimoine historique de l'humanité par l'Unesco. On connaissait très bien les villes coloniales espagnoles. Salta en Argentine, Merida au Mexique, Trinidad à Cuba. Voici la ville coloniale portugaise. C'est pas hyper pratique pour circuler car les routes sont très pentues et si on ne descend pas, ben finalement faut monter. Et là , je suis un peu feignasse. On se promène donc moins, mais ça compte triple. On se ballade notamment dans une sorte de marché pour touristes pas trop difficiles. Evidemment, ici il ya une église à visiter tous les 100 mètres. Mais la spécialité du coin c'est quand même les pierres précieuses. Beaucoup de rabatteurs en perspective pour qu'on entre dans les Gems shops. Dans l'un d'eux, je me laisse tenter par une aigue-marine brute montée sur chaîne pour ma soeur Isa qui a 30 ans le prochain 14 Juillet. On est installé dans un hôtel (Pousada) confortable avec une superbe vue dans la chambre sur la montagne et les villages environnants. Ici, il y des bars, des restos, de la vie, et quelques touristes. Les vacances commencent. Le soir, vers 20h00, on a l'idée d'aller dîner dans un resto qui sort de l'ordinaire ici, à savoir la pizzeria. La carte est intéressante et les prix sont au moins le triple de ceux pratiqués dans le coin. Une fois arrivés à l'étage on s'est retrouvé dans une immense salle faiblement éclairée. Deux trois tables étaient déjà occupées. Des serveurs très classes s'affairaient. En fond sonore, on pouvait entendre des airs de pianos désuets. Le cadre avait un peu ce côté suranné des restaurants dans les films d'après-guerre. On commanda des caipirinhas a un serveur qui visiblement maîtrisait le français. C'était magique. Le temps s'était arrêté et distillait des moments qu'on avait jamais vécu. Les caipirinhas arrivèrent et je reconnus au goût le genre de cocktail qu'on peut faire en Amérique du Sud. Salta Argentine pour les piscos Sour, Buenos Aires aussi. Cuba et les Mojitos. Rien à voir avec cette flotte citronnée qu'ils servent dans les bars branchos parisiens. Le repas qui allait suivre était correct mais pour fêter ça, j'ai commandé une caipi supplémentaire.