30/06/2002

Réveil vers 7h00 en pétard. Enfin, au bruit des pétards. Déjà , depuis hier, les pétards résonnent. Pour la finale de la coupe du monde de foot, les brésiliens ont l'air très confiants. Après un petit déjeuner moyen et une bonne douche, l'heure est venue d'aller faire une petite promenade, juste histoire de s'imprégner une dernière fois du charme si particulier de cette ville. Inutile de préciser que les rues d'Ouro Preto sont désertes. Seules quelques femmes et des chiens s'aventurent dans la rue. En fait, nous tombons sur une ville morte. Même l'église qu'Olive voulait visiter est fermée. Ce qui nous ramène rapidement vers la place principale près de notre pousada, où, à notre tour, nous participons au plaisir des brésiliens. Ils mènent déjà 1-0 lorsqu'on entre dans ce café de quartier. Mon Dieu, les 3/4 des gens sont déjà à la bière et il n'est pas 9h00 du matin. Après le deuxième but, c'est déjà une envolée de joie et après le coup de sifflet final, c'est tout Ouro Preto qui se retrouve dans la rue et sur la place. Ils arrivent par vagues. Quelques dizaines et quelques centaines après. A la différence de Paris et sûrement de Rio ou Sao Paulo, le déferlement de joie ici est très bon enfant. Tout au plus, il y a cinq cent personnes, ce qui me laisse prendre des photos en toute tranquillité. Pratiquement une pellicule sur cet événement. Ce qui nous amène directement vers la première caractéristique des brésiliens que j'ai pu observer : La sensualité. Au fait, machin, si tu te reconnais sur les photos, j'ai un book complet pour toi. Je devrai les vendre à Têtu ces photos, tiens. Vers 11h30, on quitte l'hôtel pour s'en aller vers une autre destination. Direction les stations balnéaires entre Rio et Sao Paulo. La route est longue et Olivier se sentant l'âme aventurière décida de passer l'heure fatidique du coucher du soleil. Mal lui en a pris, ça sera l'heure et demi la plus interminable de toute mon existence. Imaginez une route à double sens paumée dans la campagne genre une nationale non éclairée. Des gros camions en face, des gros camions devant. Des voitures derrières qui ne pensent qu'à nous doubler. Un système de phares qu'Olivier peine à maîtriser. Un vrai calvaire. Arrivée difficile à Volta Redonda dans un hôtel correct. La ville a l'air immense, pleine de buildings à la Gotham City. L'ambiance aussi fait penser à Batman. Pas très rassurant tout ça. Ca tombe bien, il y a un restaurant au dernier étage de l'hôtel. Ce soir, on ne sort pas. L'hôtel ressemble en fait à un hôtel de l'ex RDA (dixit Oliver). La chambre est spacieuse mais je ne comprends pas pourquoi on nous donne toujours une chambre avec deux lits simples. Enfin, on n'insiste pas non plus auprès d'eux. Vers 20h00, on monte au restaurant, dans l'ascenseur, on retrouve le groom de l'hôtel qui nous a accueilli, je lui rend au millième les grand sourires qu'il me fait. Craquant. Mal dégrossi mais charmant. Il n'y a pas grand monde dans le restaurant, juste une table avec des hommes. Genre le patriarche de 60 balais ainsi que ses deux fils et ses petits fils. Ils regardent la télé. Depuis ce matin on voit en boucle la victoire du Brésil. La serveuse nous fait sentir par un regard glacial qu'en général le dimanche soir, elle fait autre chose. Bah oui, mais on est là , alors faudrait penser à s'occuper de nous. Après la traditionnelle caipi, nous dînons d'un plat de poisson infect, une bière et un café pour terminer sur un goût sucré. Puis nous retournons dans nos pénates. Vers 21h30, Olivier s'est endormi. Moi, je suis en train de mater à la fenêtre du 5ème étage. En bas, on peut observer des corps qui s'embrassent et se caressent dans une sorte de « jardin public ». Ce jeu d'ombres est très excitant. Je reste bien 1/2 heure à regarder leur petit jeu. Les nanas ont l'air chaudes ici. Dès q'un couple a terminé, un autre le remplace dans les dix secondes. J'imagine plus que je ne vois réellement. En bas c'est très sombre. Je me couche pleins de fantasmes dans la tête.