11/07/2002/

Une belle journée se prépare. Le ciel est dégagé, il fait déjà bon. C'est le temps rêvé pour faire une journée plage. On a préparé les sacs et on est parti en prenant un bus de ville climatisé, chouette compromis entre le taxi et le bus de ville pourri. 3R$, alors que le taxi aurait pris 40 à 50 R$ pour le même trajet. La plage sur laquelle on veut aller se trouve assez loin du centre ville. 15 km du centre ville environ en longeant la mer. Il a fallu encore marcher 1/4 d'heure pour arriver à l'endroit rêvé. Une petite plage abritée par des palmiers. Des baraques sont dispersées ça et la tous les 20 mètres. Il y a des parasols, des petites tables pour poser les verres et des grandes tables pour déjeuner. La mer est un peu agitée et la plage quasi déserte. On s' est donc installé, nous avons commandé une grande bouteille d'eau et je mes suis protégé avec de l'indice 30 au lieu de mettre de l'écran total. Le soleil chauffe bien. On s'est ensuite baigné. L a température de l'eau est bien meilleure qu'à Paraty mais les courants sont beaucoup plus forts. On a ainsi alterné bronzette, lecture, baignade. A midi, on a déjeuné d'un poisson grillé servi avec une délicieuse salade de tomates, concombres, oignons et relevée de coriandre fraîche. L'après-midi, rebelotte lecture baignade. Cette plage est le lieu idéal pour tous les vendeurs de breloques, CD, lunettes, crèmes etc. On a vu de très jeunes enfants vendre des trucs dans l'indifférence générale. Vers 16h30, on a quitté la plage pour regagner l'hôtel. La soirée s'est passée encore dans le centre historique de Bahia. Autant le mardi est le jour réservé à la danse et à la fête, alors que le jeudi est plus calme. On est vite repérable par toutes les jolies jeunes filles qui vendent un peu de temps libre et qui aimeraient se faire offrir une soirée. Nous avons dîné dans un excellent restaurant recommandé par le guide bleu "le Maria Mata Moura". Le cadre est extraordinaire, c'est une sorte de véranda avec une fontaine à l'extrémité d'où jaillit un mince filet d'eau. Le service est très sympathique mais les prix aussi. Alors au total 128 R$ pour 3 apéros, 1/2 bouteille de vin, 1 gigot à la sauce de tamarin, des crevettes à la sauce Massala, 2 coconut ice creams à la sauce de gingembre et 2 cafés. On s'est ensuite promené de nouveau vers les salles de spectacles où des concerts gratuits avaient lieu. Beaucoup de monde, beaucoup d'ambiance, beaucoup de putes nous accostent. On se laisse rapidement charmé par tant de communion entre les gens et la musique. Il semble que les groupes reprennent des hits brésiliens. Comme si on entendait sur la plage de Plougastel un groupe bidon reprendre du Niagara ou du Jean-Pierre Mader. Franchement, je trouvais ça ringard. Ici, je ne sais pas pourquoi, ça passe mieux. Au bout d'une heure, on s'est de nouveau promené, puis on a bu un pot dans un grand café proche de la cathédrale. Il y avait du monde dans cet endroit. J'ai commandé une bière, Olivier a pris un jus d'orange. Le garçon m'a apporté un seau à glaces avec 4 bières dedans. Je bois ce que je veux me dit-il. Ce que je peux surtout, une seule suffira merci. Les gens boivent tellement de bières ici qu'il vaut mieux les apporter par 4. La terrasse est couverte par un large auvent et entouré par un muret. Un groupe joue de la bossa-nova. Les taxis s'arrêtent chacun leur tour devant l'entrée du bar au cas où un client aurait l'idée de sortir. L'ambiance est à la fois cool à l'intérieur et violente à l'extérieur. Dehors, c'est les mendiants, les enfants qui réclament de l'argent. Dedans, c'est aussi le festival des putes qui aguichent les clients sous l'oeil à peine contrarié des serveurs. Putain, c'est pas un mec qui me draguerait comme ça. Bahia doit être la meilleure adresse pour tous les frustrés hétérosexuels de nos contrés occidentales. Elle sont belles et elles aiment ça. A la sortie du bar, on a demandé au taxi de nous amener dans une autre boite dans Barra qui évidemment était fermée. Le taxi nous amena dans une boite située à deux blocs de celle là . A l'intérieur, pas mal de gens s'éclataient sur une musique vaguement techno aussi ennuyeuse que dans les soirées Scream. La boite était petite, la musique forte, on a tenu quand même 1 heure avant de s'en aller. Je souffre en silence de tous les coups de soleil que j'ai attrapé sur la plage.