12/07/2002/

Journée maussade, mi-figue mi-raisin, temps incertain, tout ça c'est du pareil au même. On décide de retourner sur la même plage que la veille. C'est trop risqué d'aller s'aventurer sur l'île en face. Pendant le trajet qui dure une grosse heure, quelques ondées passent et nous découragent d'avoir pris cette décision. Alors quand on est arrivé, quelle a été notre surprise de voir le ciel s'éclaircir. Le type de la baraque était là . Il nous salua et dressa les petites tables et essuya les transats recréant à peu près la même ambiance que la veille à ceci près que je mis de l'écran total, que je suis resté sous le parasol et que nos copains de la veille, enfin, les mecs qu'on matait ne sont pas revenus. Sinon, c'était la même journée plage. On ne s'est pas baigné, mais bon, bouquiner tout en faisant les mouvements de jambes du dernier Men's Health, on arrive à s'occuper. On est rentré un peu plus tôt car Olivier avait mal à la tête. On a eu la surprise de trouver la chambre dans le même état qu'on l'avait laissé le matin, Olivier ayant mis malencontreusement le panonceau côté "Ne pas déranger". C'était notre dernière soirée à Bahia. On partirait le lendemain vers Rio. C'est con car j'avais fini par m'attacher à cette ville. Je commençais à bien visualiser les quartiers, les rues. Les hommes comme les filles sont incroyablement sexy et promènent leur nonchalance un peu sauvage en vous soutenant le regard. Les garçons portent des bermudas qui tombent très bas sur les hanches laissant apparaître au pire leur maillot de bain au mieux la raie de leur fesses toujours bombées à point. Le soir, un taxi nous amène dans un restaurant dans le quartier de Rio Vermelho. Un homme en kimono ridicule nous accueille dans une salle vide. On pouvait difficilement le constater alors qu'il fallait traverser un long corridor pour pénétrer dans la salle. Pris au piège, ne pouvant plus reculer, on s'assied. La caipirinha arrive difficilement à détendre l'atmosphère. La deuxième arrive en même temps que le plat. Le repas était somme toute honnête, mais bon les restos vides ça commence à me peser sévère. Pas de dessert et un café l'addition et on se casse pour aller boire un pot plus loin, sur une petite place où siègent plein de cafés avec terrasses. Il y a beaucoup de monde. On se retrouve tous bientôt sous les quelques m2 de la partie abritée, la pluie ayant recommencé à tomber. Comme la soirée va être longue, on reste au coca. Tiens, le jeune homme en face de moi a un classeur avec Jean-Paul Sartre écrit dessus. On prend un taxi direction la boite "le queen". Espérons qu'elle sera ouverte. On est Vendredi et des musclors sur le pas de la porte nous confirment qu'elle l'est. On entre sans réelles difficultés, chacun disposant d'une fiche pour faire noter ses consommations. On arrive dans un bar en passant par une partie sex shop. Devant nous, un écran géant diffuse le girlie show de Madonna. 5 à 6 personnes sont déjà attablées. Wouah, ça ambiance sec. Internet est ici à discrétion, j'en profite pour relever mes mails. La boite ouvre environs deux heures après. La musique c'est techno house à fond, la boite se remplit peu à peu. Je m'aperçois que certaine personnes vont bien souvent aux toilettes. Je vais y faire un tour et découvre l'entrée d'une backroom dans le prolongement des chiottes. Très sombre. Boite de musique techno pouffiasse, darkroom, fatigués on s'en va vers 2h00 du matin se coucher.