02/07/2002

On passe la matinée à terminer la promenade commencée la veille. On prend quelques photos. L'architecture, ici aussi ressemble beaucoup à toutes les villes coloniales qu'on a déjà visitées. Des maisons décorées de couleurs vives. Les rues sont pavées. Ces maisons sont souvent des bars ou des magasins de fringues, de souvenirs, des hôtels, des restaurants. Si d'aventure une porte est ouverte, on peut y apercevoir un patio souvent joli. Paraty a la réputation d'être une sorte de St Tropez du Brésil, pas mal de stars ont passé la nuit dans l'endroit où l'on a déjeuné hier. Cruise, Deneuve entre autres On termine la visite par la poste pour acheter des timbres. Dans la queue, il y a ce garçon qui parle français, ressemble à un brésilien a des faux airs de racaille avec tout l'uniforme addidas. Très, très excitant Ensuite, direction la plage. La plage se trouve à environs 15 km de Paraty, dans un bled qui s'appelle Trindade. Le concept de plage paradisiaque est par définition et par expérience inaccessible aux commun des mortels, plus précisément aux cars de touristes. Aussi, lorsqu'on est arrivé sans difficultés sur une belle plage de sable blanc, déserte, avec quelques surfeurs et bordée de gros rochers comme dans un tableau de Dali, on s'est immédiatement dit que ça ne pouvait pas être celle là . Trop facile d'accès, en plus, il n'y avait rien pour bouffer et il se faisait déjà 13h00. En regardant à l'horizon, dans la continuité de la plage, Olivier vit en effet comme un peu d'animation à quelques kilomètres de là . Il faut prendre cette route là . Et surtout traverser un ruisseau. On reprit donc la voiture pour essayer de trouver enfin notre plage option " paillote " et ainsi réaliser le cliché n° 2 : La plage paradisiaque avec quelques babas cool qui jouent de la guitare et boivent de la bière. Quelques huttes servent à manger et à boire. L'eau est claire, le sable est blanc. On peut entendre à loisir les Beattles ou Marianne Faithfull. Je commence Plateforme de Houellebecq. Notre serveur est beau comme un dieu. " As tears go by " for ever. Entre 17h30 et 19h00, lorsque le soleil s'est couché, c'est généralement une petite pause pour vaquer à ses propres occupations. Lire, écrire, dormir parfois avant de se préparer pour la soirée qu'on imagine toujours pleine de surprises. Sans succès. Le soir n'est guère propice à la fête. Comme je l'écrivais auparavant, il n'y a guère de touristes. A part draguer des ados de 16 ans sur la place principale, il n'y a pas grand chose à faire. Mais c'est pas trop mon truc. En plus la barrière de la langue est un handicap sérieux, ici personne ne parle l'anglais ou l'espagnol. Alors même ça (parler ndlr) , je ne peux pas le faire. Pourtant, il y de ces beautés dans la rue. Olivier tenait absolument à manger de la langouste. 70 à 80 R$, à ce prix là , c'était largement abordable. Un seul restaurant à notre connaissance la proposait. C'était dans une grande salle très éclairée et décorée de façon rustique où deux familles déjà dînaient. La première était constituée d'un type de 35-40 ans, assez gras et rouquin de ses parents âgés, de son fils de deux ans qui chialait et de la nurse. L'autre famille était constituée d'une dame d'un certain âge et de ses 4 enfants ou petits enfants. Lorsqu'on nous présenta la carte, je choisi immédiatement la langouste façon Thermidor me souvenant que j'avais déjà goûté cette préparation dans un petit restaurant à Utrecht lorsque étudiant, je travaillais au service communication d'Alstom. La caipi était de bonne composition mais la langouste arriva noyée sous une épaisse couche de sauce béchamel accompagnée de riz et de purée de pommes de terre. Un tantinet indigeste. Mais bon, la faim finit par l'emporter, étant donné qu'on avait en tout et pour tout déjeuner d'un sandwich ridicule à la plage. On quitta rapidement cet endroit trop familial avant le dessert pour le prendre ailleurs. On s'est arrêté au Café Paraty, encore, où des gens écoutaient une jeune femme jouer et chanter de la bossa nova. La langouste me restait sur l'estomac, je pris un café, Olivier choisit des ananas frais. C'est sympa la bossa nova, mais un peu saoulant au bout de cinq minutes. En fait, c'était du Suzanne véga brésilien, sans saveur, saoulant quoi ! Elle nous coûtait 6$R supplémentaire cette salope, elle aurait pu quand même y mettre du sien. 22h00, déjà , on tombe de fatigue. On est rentré en regardant tous ces jeunes cons se faire connaissance. Olivier est tombé comme une masse sur son lit dès qu'on eût pénétré dans la chambre. Pendant que moi, j'ai fini de m'abrutir devant une sous série B du style M6 à 22h30 et nommé " Impact Mortel ". Alors, il y a des beaux garçons, un blanc et un noir qui font du Kung-fu. Et il y a une femme blanche qui ne couche pas avec le noir. Forcément. Tous les trois sont en Asie à la recherche d'une statue de Bouddha en Or. La série ultra con par excellence que je pouvais regarder en baissant le volume à fond.
Je me suis endormi peu après la fin de ce truc.