03/07/2002
Une belle journée qui commence vers 10h30 où nous décidons d'aller visiter quelques plages. Elles se trouvent à environs 30 km du centre ville. Lorsqu'on est arrivé sur la première, je savais qu'on n'y resterait pas. Une belle plage immense parsemée de quelques jeunes qui jouent au ballon ou à des jeux plus sérieux mais pas l'once d'un coin d'ombre, pas de restauration possible. C'est tout juste, sous le soleil, si on a pu tenir une heure. La mer faisait à cet endroit des rouleaux très prisés par les surfeurs mais pas par moi. La recherche d'une deuxième plage fut plus folklorique. Il suffisait simplement de prendre la même qu'on avait prise la veille et de prendre à gauche au lieu de prendre à droite. Facile. Le seul problème, c'est qu'on a raté le passage de la route d'hier et qu'on se retrouve pour revenir direct sur Paraty. Par chance une possibilité de plage s'est présentée devant nous. Aucune indication bien sûr quant à la distance à parcourir pour l'atteindre mais la piste sur laquelle on s'était engagée faisait un peu peur. Il faut nous voir sur cette route complètement défoncée secoués dans tous les sens à 5km/h avec un bus de ville devant nous. Au bout de 20 minutes, n'y tenant plus, on a fait demi tour et rebelotte dans l'autre sens. J'ai bien cru que la voiture allait nous lâcher. En regagnant la nationale, on décida de façon lucide de retourner sur la plage d'hier. Il était 14h00 quand le sublime garçon d'hier nous vit arriver. Il était plus de 15h00 quand il nous servit le poisson grillé qu'on avait commandé. Juste le temps de lire 1 ou 2 chapitres sur la plage. Comme le vent s'était levé entre temps, il était improbable qu'on puisse se baigner. Nous sommes rentrés tranquillement vers 17h00.
C'était notre dernière soirée à Paraty. Nous errions sans passion dans les rues du centre historique à la recherche d'un endroit un peu animé. Il y avait bien ce restaurant qu'on avait croisé la veille près du café Paraty. Mais là , l'endroit était désespérément vide. Seul un joueur de saxo à l'entrée du resto nous renvoya à notre propre solitude. Trop déprimant. On a pris une autre rue puis une autre et encore une autre et on s'est retrouvé sur la place de l'église où se trouvait les endroits qu'on cherchait. Des terrasses à peu près pleines, des restos animés. On avait enfin trouvé la planque de la bourgeoisie locale retirée des endroits touristiques. Le resto dans lequel on entra venait de se faire certifier par un guide gastronomique du style Gault et Millau ou Michelin. Comme d'habitude, on commençait par commander deux Caipirinhas qu'on nous amena avec pas moins de 8 assiettes de pickles différentes. Des anchois, des rilletes de poisson, du fromage, plein de choses. On commanda deux poissons. Une sole pour Olivier, un truc plus obscur pour moi. La carte ici était assez chère. On commanda tout de même du vin chilien. Au bout d'un moment, je pouvais voir par la fenêtre que le français aperçu la veille à la poste s'était installé avec un homme plus vieux à la terrasse du restaurant jouxtant le notre. Ca me faisait une occupation pour la soirée. D'où venait-il ?
Le plat de poisson était d'une qualité exceptionnelle, le vin n'était pas mal non plus. Après le café, le patron nous a offert le verre de Cachaça pur. Le français venait de partir. Je ne le reverrai plus.
La soirée était tiède et douce. Il était très agréable finalement de se promener ici. Les gens vous accueillaient toujours avec une certaine nonchalance mêlée de douceur et d'un sourire irrésistible. Après le resto, on a du repasser une dernière fois devant le café Paraty où notre Suzanne Véga brésilienne essayait d'endormir son public. Merci, on a déjà donné. Je crois qu'on est rentré ensuite. Je ressentais comme une frustration à chaque corps, chaque sourire que je croisais, tous ces gens que j'aurai voulu davantage connaître. Il n'y avait aucune possibilité. J'ai du m'endormir après avoir grillé 3 cigarettes sur le pas de la porte de l'hôtel.
6ème jour
mercredi 3 juillet 2002. Lien permanent Voyages