04/07/2002

Réveil vers 8h30. Cette fois, les moustiques ont presque terminé de me décorer le dos, les bras, enfin toutes les parties de mon corps. Dommage pour eux, on s'en va. Olivier insista pour aller visiter à quelques km de là une sorte de musée qui offre une vue panoramique de Paraty. Dommage pour lui, le musée est moche et le point de vue est méchamment caché par les arbres. Avant de repartir, on prend un dernier pot sur la plage, on tire de l'argent au distributeur et nous voilà reparti pour trois bonnes heures de route vers Rio. Elle était pas mal l'idée d'Olivier de longer Rio par le sud, mais bon, au bout de 40 km on avait fait que 5 km. Il eut mieux fallu prendre la route par le nord, quitte à se paumer dans Rio. Demi-tour donc pour essayer de rejoindre l'autoroute. La nuit est en train de tomber sur Rio, on se retrouve sur une sorte de périphérique ultra rapide. Ici tout le monde double n'importe qui, n'importe où. C'est super dangereux. On réussit enfin à retrouver le chemin de Copacabana. L'architecture est assez amusante, faite de buildings et d'immeubles plus classiques. Ca a l'air joli mais désuet. L'hôtel qu'on a réservé s'appelle le " Royalty Copacabana " et lorsque je le vis, je ne pus m'empêcher de penser à la chanson de Barry Manilow " Copacabana ", tant il a un faux air de Las Végas avec insigne lumineuse, voiturier et tout le folklore. On est au 13ème et dernier étage, la télé offre un panel conséquent de chaines internationales. Au dessus de nous, il y a une piscine qu'ion peut utiliser jusqu'à 22h00. Bref, un hôtel international, un peu kitch. Les voyages tels qu'on les pratique depuis dix douze ans demandent une attention de tous les instants. On est constamment sur le qui-vive. Faire attention aux passeports, aux valises, à l'argent, aux billets d'avion Peu après notre arrivée, Olivier devait rendre la voiture au Hertz le plus proche situé à quelques blocs de là , près du méridien, avenue Princesse. Je le vis rentré 1h30 après, blanc comme un linge, me disant qu'il avait oublié les papiers de la voiture, et que pour cela, on ne pouvait enregistrer la rentrée du véhicule. Or, je me souvenais bien que voulant mettre les papiers dans la pochette de ma portière, il me les avait repris en grognant pour les mettre dans la sienne pour, avait-il dit, " ne pas les oublier ". Il les cherchait dans la chambre sans succès et commençait à s'énerver. Il y avait deux possibilités. Soit on les avait perdu lorsqu'il avait pris de l'essence à 60 km de Rio. Soit, il les avait perdu en arrivant ici quand le voiturier s'est chargé de la voiture. Je suis descendu m'en assurer et effectivement, je retrouvais les papiers de la voiture sur le trottoir à deux pas du caniveau. Je crois qu'il était bien soulagé. Vers 20h00, on est sorti pour aller dîner dans l'avenue NS de Copacabana qui se trouve à deux rues de l'hôtel en allant vers la mer. Rio, n'étant pas la plus sûre des grandes villes, on avait pris soin de ne rien faire dépasser qui aurait pu tenter n'importe quel gang. Les rues de Copacabana la nuit correspondaient à l'idée première que j'avais eu en découvrant la ville en arrivant. Ca rappelle un peu New York en moins haut bien sûr, mais il y règne une atmosphère grouillante et bruyante qui n'était pas dénuée de charme. Le parfum du jasmin dans les rues nous rappelait qu'on était sous les tropiques. Cette ville avait eu son heure de gloire entre les années 30 et les années 60. Il se dégageait de l'ensemble un petit côté désuet mais charmant. A la recherche d'un restaurant , on s'arrêta devant le porçao (porc en brésilien). Il y avait beaucoup de monde à l'intérieur. On nous plaça rapidement et on découvrit que la formule proposée était un buffet sans restrictions. All You Can Eat ". Après la traditionnelle Caipirinha, on s'est dirigé vers le buffet de bonne composition pour le prix proposé. Je commençais par prendre un peu de tout, comme d'habitude dans ce genre d'endroit, lorsque j'ai vu un excellentissime buffet de sushi et de sashimi qui n'attendaient que moi. Evidemment, je m'y suis arrêté et pour la fin de la soirée, j'en ai mangé jusqu'à l'écoeurement. Je ne sais pas comment j'ai pu terminer le cheesecake en dessert. On est rentré en taxi à l'hôtel et on a terminé la soirée en matant la chaîne porno en codé, ce qui n'était pas sans rappeler les plus grandes oeuvres d'Andy Warhol. Le lendemain, on se devait se lever à 5h00. Une violente diarrhée me tira du lit à 2h00.