05/07/2002

Le réveil fut un peu difficile. J'avais eu beaucoup de mal à me rendormir. Vers 5h30, on quittait l'hôtel direction le petit aéroport de Santos Dumont. On y était un quart d'heure après. On a rendu la voiture puis enregistré les bagages. Trois avions successifs nous ramena d'abord vers Sao Paulo puis à Goià nia et enfin Cuiaba à 300 km de la frontière bolivienne. Nous avons encore reculé notre montre d'une heure. A Cuiaba, il fallait louer une voiture. La nana du comptoir nous mis en garde contre la piste qu'on devra sûrement faire. J'ai dû blêmir un peu. Tout ce qu'elle pouvait nous louer était en plus une sorte de Golf de catégorie C au confort nettement juste en comparaison de la voiture précédente, où nous avions fait que de la route ou presque. Je blêmis de nouveau. Nous n'avions guère le choix, elle avait commencé à enregistrer la voiture. J'ai tiré un peu la gueule quand j'ai vu la voiture défoncée et on est parti pour une longue route direction le parc naturel du Pantanal. Au bout de 100 kilomètres, la réalité rattrapa vite mes craintes. Devant nous, l'immensité d'une piste de terre rouge. Un terrain remuant à souhait, exquis pour muscler les fessiers. Je mis David Bowie dans les oreilles, l'album Outside et nous avons continué comme ça jusqu'à Pisaim au Mato Grosso Palace Hôtel. Sur la route, on commençait à apercevoir de chouettes oiseaux. Des jaribus, des aigles et d'autres encore. Cette route de 150 à 200 km ne mène nulle part sinon dans une rivière. On ira au bout où se trouve l'hôtel de la nuit suivante et on reviendra par le même chemin. Aujourd'hui demain et après demain on fait les fessiers. A l'hôtel, on vit les premiers alligators. Les rivières et les marécages en sont gorgés. Pas l'air méchants pour trois sous. Impressionnants quand même. Après le médiocre buffet du dîner qui n'était pas sans rappelé ceux des restos-routes une première visite de nuit dans la réserve s'imposait. Ils appellent ça un focage. La nuit, on peut avec un peu de chance croiser les grosses bestioles. Et effectivement, transits de froid à côté d'un bel autochtone brandissant une torche puissante, nous sommes parvenus à voir une meute de loups, quelques capivaras, sortes de gros rats d'eau et un jaguar. Les photos ne seront peut-être pas à la hauteur de nos espérances.