07/07/2002 Olivier se réveilla à 4h00 du matin. Insomniaque. A 5h00, nous devions nous lever pour aller faire un tour de bateau le long de la rivière Cuiaba. C'est l'heure pour observer les grosses bestioles. La balade dure 5 heures, sans escale. Je suis d'une humeur maussade aujourd'hui. J'ai envie de rien. Et sûrement pas d'aller me les cailler sur un bateau pourri pendant 5 heures. Olivier est déçu de mon désistement au dernier moment. Il y va quand même mais seul. Moi, j'ai encore les Caipirinhas de la veille qui résonnent dans ma tête. J'ai besoin de dormir. Ce que je fais jusqu'à 8 heures. Déçu, fatigué, Olivier revient vers 10h00. Sa promenade a été drôlement éprouvante, il faisait froid, le type était limite désagréable et il n'a rien vu. Pas de jaguars. Seulement des alligators dont on s'est un peu habitué à la présence comme les écureuils à Central Park, ça surprend au début, au début seulement. Et évidemment, il a vu pas mal d'oiseaux. Peu après son retour, nous sommes partis faire la route dans l'autre sens. 145 km de piste, près de 120 ponts. On s'arrête brièvement déjeuner dans l'hôtel du premier soir et on repart de plus belle pour Pocone. On arrive vers 14h30 dans une ville morte comme dans une ville de province le dimanche après-midi. Il n'y avait strictement rien à faire à part d'attendre que le temps passe. En général, dans ces moments là , le temps ne passe pas très vite. Pendant qu'Olivier dormait dans la chambre, je suis un peu sorti. Je rencontre au hasard des bandes de jeunes qui s'ennuient comme moi. Ils me défigurent comme si j'étais un animal de cirque évadé de sa cage. Dans cette région les gens sont vraiment typés indiens. Des touristes, ils ne doivent pas en voir souvent. Pour la première fois depuis le début du séjour, je me fais chier grave, j'ai rien à faire. Le soir, le repas fut pris dans la salle à manger de l'hôtel. Nous étions seuls encore une fois. Le garçon était charmant, d'une beauté presque féminine et voulut nous apporter quelques compléments d'information sur sa belle ville de Pocone. Ce qui pour nous ne représentait pas grand chose, même rien, ben pour lui ça voulait dire beaucoup. Poliment, nous avons montré de l'intérêt aux brochures qu'il nous apporta. J'ai commandé un poisson à la bahianaise et Olivier, un poisson grillé. Après le dîner, nous sommes sortis un peu se promener vers la grande place. La messe venait de se terminer. Beaucoup de gens sortaient de l'église, beaucoup de jeunes aussi. La vie sociale s'organisait autour de l'église sur la place. Les bars commençaient à se remplir. Je ne pensais même pas qu'il puisse y avoir un début d'animation dans cette ville. On a mangé une glace, puis nous sommes rentrés nous coucher.